Chroniques culinaires

Cinq mythes entourant l'alimentation au féminin

Cinq mythes entourant l'alimentation au féminin

Auteur : Import Process

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Cinq mythes entourant l'alimentation au féminin

Plusieurs femmes croient que manger avant de dormir fait engraisser, alors que le pamplemousse fait fondre la graisse. Cinq mythes et idées fausses de l'alimentation au féminin.

 

1. Manger avant de se coucher fait engraisser

Faux. Les kilos en trop sont causés par un apport en calories plus élevé que le nombre de Calories dépensées au courant de la journée. Que vous preniez votre verre de lait avant de vous coucher ou le matin en vous levant, les 120 calories apportées par le lait demeureront 120 calories. Le moment de la journée que vous choisissez pour manger ne modifie pas la façon dont votre corps digère et utilise l'énergie des aliments.

Toutefois, grignoter en soirée peut contribuer à la prise de poids en ajoutant des calories superflues à celles ingérées durant la journée. Par exemple, quand vous mangez devant la télévision, vous ne portez pas attention à ce que vous mangez ni aux quantités. Résultat : vous ingurgitez beaucoup de calories sans vous en rendre compte et vous prenez du poids...

Autre point important: en reportant le souper à une heure plus tardive, vous risquez d'avoir l'estomac dans les talons une fois devant votre assiette. Résultat: étant affamé, vous mangez plus que vous ne l'auriez fait avec un repas pris à une heure moins avancée.

Ainsi, ce n'est pas le fait de manger en soirée qui fait grossir comme tel, mais bien le contexte qui entoure les repas, ou encore les calories superflues accompagnant souvent les grignotages tardifs.

 

2. Le pamplemousse fait fondre la graisse

Faux. Personne n'a encore aujourd'hui observé une enzyme de pamplemousse capable de dissoudre quelque gras que ce soit.

Les régimes à base de pamplemousse peuvent effectivement faire maigrir ceux qui en font l'expérience. Toutefois, la perte de poids n'est pas due à une composante miracle du pamplemousse, mais bien à un régime restrictif et monotone qui diminue énormément la quantité de calories consommées. Et le retour aux anciennes habitudes s'accompagne souvent du retour des kilos perdus...

Vous n'êtes pas encore convaincu? Faites le test vous-même: versez du jus de pamplemousse sur une brique de beurre et laissez agir. Si la brique disparaît au bout de quelques jours, les scientifiques seront tous confondus!

 

3. Il faut combiner deux sources de protéines végétales au même repas pour assurer leur complémentarité

Faux. Il n'est pas nécessaire d'assurer la complémentarité des protéines végétales à l'intérieur de chaque repas ou de chaque mets. Celle-ci peut se faire avec le prochain repas ou au cours de la même journée, avec les autres aliments consommés.

La viande, la volaille, le poisson, les oeufs et les produits laitiers sont les principales sources de protéines animales. Il existe aussi de nombreuses sources végétales de protéines: pois chiches, lentilles et autres légumineuses, tofu, boisson de soya, arachides, noix et graines. Puis, dans une moindre mesure, les céréales comme le blé, le riz, l'avoine et le seigle en renferment aussi.

Les protéines sont composées de 20 acides aminés. Parmi ceux-ci, huit sont dits « essentiels » car, l'organisme ne pouvant pas les fabriquer, il doit les obtenir des aliments. Les protéines d'origine végétale ne sont pas d'aussi bonne qualité que celles d'origine animale, car elles ne comptent pas tous les acides aminés essentiels dans les proportions optimales pour notre corps. Une exception, le soya, considéré comme étant « de haute valeur biologique », c'est-à-dire possédant tous les acides aminés essentiels. Il est donc nécessaire de combiner différentes sources afin qu'elles se complètent entre elles. C'est ce qui a donné lieu au concept de « complémentarité des protéines » il y a de nombreuses années.

Revu et corrigé

Ce concept est aujourd'hui considéré comme dépassé, car l'équilibre entre les rations de protéines peut se faire au cours de la journée, et pas seulement dans le cadre d'un repas. Cela dit, de nombreux plats végétariens combinent naturellement leurs aliments protéiques. En voici des exemples:

 

Combinaisons

Exemples

Légumineuses + produits céréaliers

Pois chiches et couscous

 

Chili végétarien et pain

 

Haricots et tortilla de maïs

Légumineuses + noix ou graines

Lentilles et noix

 

Hummus, composé de purée de pois chiches et beurre de sésame

Par ailleurs, la complémentarité se fait d'elle-même lorsqu'on inclut à un menu végétarien un aliment d'origine animale comme du lait, du yogourt, du fromage ou un oeuf. Bref, les lacto-végétariens, les lacto-ovo-végétariens et les non-végétariens n'ont pas à se préoccuper de la complémentarité.

 

4. La caféine déshydrate

Faux. Contrairement à la pensée populaire, une consommation modérée de caféine sous forme liquide ne déshydrate pas le corps.

Les résultats de 17 études ont démontré que la consommation de boissons caféinées (entre 45 et 550 mg de caféine par jour) entraîne la même production d'urine (effet diurétique) que la consommation de boissons sans caféine.

Plusieurs boissons contiennent de la caféine: le café, le thé, les boissons gazeuses de type cola, les boissons énergisantes et le lait au chocolat. Ces liquides caféinés contribuent donc à l'hydratation quotidienne de la même façon que l'eau.

Toutefois, la caféine devient un diurétique lorsque la consommation quotidienne dépasse 575 mg de caféine par jour. De plus, il n'est pas recommandé de consommer plus de 300 mg de caféine par jour pour une femme en âge de procréer et plus de 400 mg par jour pour les autres adultes.

Gare aux effets secondaires 

À forte dose, la caféine peut causer des effets indésirables comme:

  • le caféisme (tremblements, crises d'anxiété, irritabilité, agitation et troubles du sommeil);

  • des palpitations;

  • une accélération de la respiration;

  • des maux de tête. 

 

5. Les aliments biologiques sont plus nutritifs

Faux. L'analyse de toutes les études menées sur le sujet conclut qu'il n'y a pas de différences significatives entre les aliments biologiques et conventionnels.

Dans les faits, très peu de différences de valeurs nutritives ont pu être démontrées entre ces deux types de cultures. Si les végétaux d'agriculture traditionnelle semblent, selon certaines données, contenir plus de nitrates et moins de vitamine C que ceux d'agriculture biologique, il n'en reste pas moins que ces petites différences ont peu d'impact sur votre santé. Par exemple, la vitamine C est rarement déficiente dans une saine alimentation: un seul verre de jus d'orange comble vos besoins quotidiens en vitamine C!

De plus, très peu d'études ont comparé l'impact, sur la santé humaine, d'un régime incluant des produits biologiques avec la portée des aliments d'un régime traditionnel. Et les résultats de celles qui ont été menées sont souvent faussés par des facteurs reliés au style de vie des consommateurs de produits biologiques. Ceux-ci se préoccupent souvent plus de leur santé que la population en général: ils boivent peu ou pas, ils ne fument généralement pas et ils font plus d'exercice... Difficile alors de prétendre que des bénéfices éventuels sur la santé sont attribuables spécifiquement à la consommation de produits biologiques.

Une chose est sûre: une alimentation saine et équilibrée est à la base de tout organisme en santé, et ce, produits biologiques ou pas!

 

Source: Extenso

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